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En mars 2009, nous avions créé un refuge pour des tortues abandonnées par des éleveurs, trouvées blessées
sur le bord de la route, confiées par la DDPP, ou simplement saisies par les Douanes sur le Port de Marseille. Ces dernières, arrivant clandestinement et illégalement sont vouées à une mort certaine. Un seul mot: « L’EUTHANASIE ». Nous refusons cette fatalité et nous les avons prises en charge pour les faire adopter (UNIQUEMENT DANS LA REGION PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR)
Une fois acclimatées, nous les proposons à des personnes aimantes et respectueuses d’une maintenance
parfaite, possédant une Autorisation de Détention Préfectorale (ADP). Dés leur arrivée, une fiche de suivi avec photos d’identification a été faite: poids, taille et notes sur les caractéristiques spécifiques
de la carapace (écaille surnuméraire, entaille sur une marginale, déformation, etc.) Chaque mois ont été
notés le poids, le comportement et les soins donnés. Un bilan de santé complet par un vétérinaire spécialisé
était réalisé chaque année, depuis leur arrivée jusqu’à leur départ, certifiant de leur bonne forme.
HISTORIQUE
Mars 2009 Une importante
saisie des Douanes nous met devant une situation difficilement acceptable. Ces tortues, de la plus petite de 8 grammes et 3 centimètres de long,
à la plus grosse, une adulte de 273 grammes (poids nettement inférieur en fonction de celui qu’elle devrait avoir en fonction de sa taille), seront « détruites » si personne ne les prend en charge, car
les renvoyer dans leur pays d’origine, n’est pas facile. - D’où arrivent-elles ?
- Où les renvoyer ?
- Le « passeur »
les a-t’il prélevées dans un secteur bien précis ?
- Un « élevage » au Maghreb,
pour l’export, tient-il compte des différents taxons, sont-elles des hybrides de plusieurs sous espèces ?
- Les Douanes
n’ont que peu de renseignements, le mutisme des trafiquants étant bien souvent leur défense, et malheureusement ne sont pas punis très fortement, comme le prévoit la loi !!!!
- Les rendre au capitaine du bateau pour un retour les exposeraient soit à une remise dans le circuit soit tout simplement, et c’est souvent le cas, à être jetées
à la mer sans autre forme de procès.
Tout au long de l’année 2009 et 2010, nous avons vu arriver des tortues déshydratées,
souillées d’excréments, envahies de tiques et surtout de vers, aux instestins tellement encombrés qu'elles ne pouvaient plus s’alimenter. Des gavages à la sonde gastrique ont été
nécessaires pour plusieurs d’entre-elles. D’autres ont développé des pneumopathies
(complications d’infestation massive de vers). Heureusement, un grand nombre a survécu grâce à des soins acharnés. Certaines
présentaient des brûlures subies lors du « voyage » dans des blocs moteurs de camions ou dans les passants de roues. Des
kystes sous la peau fine des pattes et du cou ont dû être extraits, probable conséquence de piqûres imputables aux épines de cactus dans leur biotope d'origine. Chaque tortue, une fois soignée, alimentée et guérie, sortie de l’infirmerie, est mise en enclos. Un cahier de soins vétérinaires, pendant le traitement, est scrupuleusement tenu pour s’assurer qu’au cours de leur séjour, toute complication est définitivement écartée.
Tortue mordue par un chien
Excréments de tortue surinfestée
Gavage par sonde gastrique
Il nous a donc fallu créer des enclos rapidement en tenant compte des âges et des sexes des arrivantes. Ce qui signifie : enclos pour adultes, enclos pour sub-adultes et enclos pour bébés, plus un enclos d’isolement, vite transformé en enclos pour l’unique
femelle de la saisie, pour éviter une progéniture. En attendant la construction des enclos, il a fallu les installer dans divers terrariums avec
lampes UVB Power Sun, et céramiques pour la nuit. Pour les tortues saisies en octobre et novembre 2009, ces terrariums en grande quantité ont été
installés dans l’infirmerie, un chauffage d’appoint à du être rajouté, car en hiver, cette pièce est plutôt fraiche.
Il va sans dire qu’il a fallu trouver un grand terrain ; construire d’autres enclos. A ce jour, nous avons 15 enclos pour adultes, sub-adultes, juvéniles et 4 enclos pour bébés. Les mesures sanitaires y sont respectées rigoureusement. Pas de passage d’un enclos à l’autre sans changer de chaussures ! Lavage des mains impératif, plus désinfection avec le produit employé dans les hôpitaux. Enclos fermés
à clé pour éviter les intrusions de personnes qui viennent au refuge, sur-chaussures obligatoires avant de pénétrer dans les enclos !
En ce qui concerne la maintenance, les mauresques ont des cabanes isolées à double parois avec du polystyrène de 4 cm. Les hermann ont des cabanes « normales ».
Les points d’eau sont lavés et l’eau changée tous les soirs (remplis en cas de grande chaleur plusieurs fois par jour, en cas de mistral également !)
Ils sont brossés à la Javel une fois par semaine.
Le potager tortues
La nourriture se compose essentiellement d’herbes sauvages plantées dans les enclos (repiquages de semis). Un « potager
tortues » est également cultivé en permanence (plantain, roquette, trèfle, pissenlits, crépis, sédums, althaeas, capucines, etc...). En cas de disette, les mois juillet, août, septembre, mâche, endives et frisées sont alors employées, soigneusement lavées. Ne pouvant transporter toutes les tortues chez le vétérinaire spécialisé, celui-ci se déplace, une fois l’an, pour une visite
complète des tortues à la sortie de l’hibernation, seules les urgences sont transportées à la clinique vétérinaire.
Magali pour
La Tortue Soleil
Photos du refuge ****** Malheureusement,
malgré les nombreux efforts de Magali pour gérer ce refuge, les complications issues de la lourdeur de l'administration, le manque permanent d'aide bénévole et le coût très conséquent de son fonctionnement
ont entraîné une dure réalité. Les animaux présents dans ce refuge doivent y demeurer,
sans possibilité matérielle de permettre leur adoption future. Ainsi, LTS et la FFEPT ont pour devoir de trouver une solution pour la création d'un centre de transit viable qui permettra de venir en aide aux animaux trouvés abandonnés, errants,
ou saisis. Le programme d'adoption est maintenu avec un cahier des charges qui est appelé à rapidement évoluer,
au fil du temps, et dans l'observation du total respect des conditions d'éligibilité et de l'application de la charte FFEPT. Christian, 01/02/2015
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